Le préjugé est un étiquetage facile, qui n'arrange que celui qui l'appose. Un habit qu'on enfile de force à l'autre même si la taille ne convient pas.

Parfois, la dépendance s'acoquine au regard comme une drogue dure. Elle se présente sous ses meilleurs atours avec comme parure l'envie de plaire, d'être aimé, d'être validé par la société, par la communauté ainsi que par la peur d'être jugé, réprimandé, voire ostracisé.

Glacial est le ton, fumant l'air en volutes givrées, pesante est sa voix, vibrante de pointes figées, dame neigeuse sort lentement de son antre, recouvrant la terre de sa robe. Assourdissant le sol d'un silence conquis. Reine sévère mais juste, elle divise mais expose la lie.

Les jours se réduisent comme peau de chagrin, laissant place à une obscurité pleine et entière, recouvrant le soir d'un manteau moiré illuminé de points d'étoiles. Et c'est un calme muet qui prend place, à peine tacheté de fracas urbains, de voix lointaines s'évaporant sur l'asphalte et à travers les ruelles.

On dit que la maison reflète l'âme d'une personne, en ses recoins et ses arrangements les plus secrets. C'est comme si une part de nous faisait vivre cet endroit si précieux, une touche personnelle animée par ce qu'elle recèle.

Ces derniers temps, mon regard s'est posé sur des papillons qui voletaient çà et là de leurs ailes colorées. Ces créatures éphémères virevoltent innocemment dans l'air parfois seuls ou accompagnés de leurs partenaires, meneurs de revue d'une danse féérique et magique.

En brume épaisse, le chaos mystère, étend son souffle souffré sur la terre. De sa bouche béante, il dévore, ogre éternel. Mais de son ventre, émerge aussi l'onde de la création, pulsion vitale et passions.